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  • nathjuss12

Le deuil est au coeur de toute crise, comprendre ses 7 étapes

Dernière mise à jour : 9 janv.



Le deuil au coeur de toute crise ?


Le deuil fait partie de la vie.

Nous y sommes tous confrontés à un moment donné ou à un autre.


Pour éclairer ce qui se passe, je vais vous parler des 7 étapes par lesquelles vous passez lors d’un deuil ou d’une crise.


Les 7 étapes du deuil


1. L’annonce

C’est le moment de la révélation où l’on vous apprend une nouvelle qui va probablement changer le reste de votre vie. Inévitablement, vous allez devoir changer des choses. Par exemple, vous apprenez que vous allez devoir rester confinés chez vous pendant un laps de temps incertain. Ou encore, vous apprenez qu’il va falloir laisser partir un être qui vous est cher… Quand cette information arrive, elle va vous toucher. Elle va toucher votre cerveau, vos sens, elle va rentrer en vous. Plus l’annonce vous est difficile, plus elle va être importante pour vous, plus le deuil à faire va être grand. Vous allez mettre en place un processus d’adaptation, de résistance, de défense pour vous protéger et assimiler la nouvelle pour ainsi pouvoir passer à la suite, à la deuxième étape du deuil qui est le déni.


2. Le déni

Le déni va vous permettre de mettre une distance avec les conséquences de l’annonce.

C’est ici que vous allez vous dire :

“ce n’est pas si grave”

“ça va bien se passer”

“je ne suis pas concerné”

“cela ne va pas me toucher”

Il y a pourtant bien quelque chose qui s’arrête, qui se termine : la fin d’une liberté, la fin d’une relation, le deuil d’une personne..

Dans cette phase, vous allez avoir tendance à mettre de la distance avec l’annonce qui vous a été faite.

Vous allez vous persuader que vous avez peut-être mal compris.

Le déni est tout à fait normal.

Il est provisoire, mais c’est important de le comprendre pour pouvoir ensuite passer aux autres étapes du deuil.


3. La résistance

Après le déni vient la résistance, la colère.

J’ai accompagné beaucoup de personnes qui ont vécu le deuil et qui étaient en colère contre la vie, contre Dieu, contre les gens en général.

Vous allez penser que ce qui vous arrive n’est pas juste, n’est pas correct, vous pouvez même aller jusqu’à vous révolter.

Vous voulez échapper à cette réalité qui est là.

Cette résistance est plus ou moins forte selon les personnes.

C’est une phase dans laquelle vous êtes inconfortable.

À cause de cette colère, vous allez avoir tendance à faire des erreurs.

Vous allez peut-être prendre des décisions qui ne sont pas bonnes ni pour vous, ni pour les autres.

Par rapport à votre histoire, à votre sensibilité, vous allez rester plus ou moins longtemps dans cette phase.

La colère est très importante dans le processus de maturation du deuil.

Elle permet de sortir du déni et d’aller un peu plus loin dans l’intégration.


4. La décompression

C’est la phase du lâcher-prise.

Qu’est-ce qui va se passer pendant cette étape ?

Vous vous sentez déprimé, vous avez des coups de fatigue à un point que vous avez envie de rester tout le temps dans votre lit.

Dans cette phase, plus rien n’a de sens pour vous, vous ne croyez plus en rien.

Vous vous demandez :

“A quoi bon tout ça ? ”

C’est comme si tout venait à s’arrêter que tout était fini.

Parfois, vous avez le sentiment de vous effondrer.

Vous avez l’impression de perdre le contrôle de votre vie, de perdre le pouvoir sur votre existence.

Vous le ressentez dans votre corps.

C’est ce que l’on appelle dans notre approche le “Corps-ça”.

Ce « Corps-ça » vous dépasse, vous traverse et vous finissez par vous effondrer.

Il se manifeste dans votre corps par des symptômes fréquents comme :

le sentiment de ne plus pouvoir penser

ne plus arriver à réfléchir

ne plus pouvoir parler…

En fait, vous allez peut-être même être dans la sidération :

peut-être que vous êtes bloqué(e),

vous n’arrivez plus à fonctionner,

vous ne savez plus où vous en êtes ni ce qui se passe,

Cette phase ne dure en règle générale pas longtemps.

Si vous la comprenez et que vous l’acceptez, vous pourrez passer à autre chose.


5. Résignation ou Acceptation

La plupart des personnes qui n’ont pas encore fait de travail sur elles vont aller plutôt naturellement dans la résignation. La résignation, c’est lorsque vous allez vous répéter : “je n’ai pas le choix” “c’est comme ça” Vous subissez la vie, les consignes. En fait, vous n’êtes pas vraiment dans la coopération, ni dans la conscience. Vous êtes dans une sorte de résignation passive sur un mode assez victime. Vous n’êtes pas heureux, vous êtes dans le subir. C’est certain, vous n’êtes pas dans la vie. Vous allez être dans quelque chose de négatif.

Or, vous avez la possibilité de changer cette énergie négative en énergie positive grâce à l’acceptation.

L’acceptation, c’est cette idée que vous êtes aux commandes de votre vie. Vous vivez cette situation là et vous choisissez de l’accepter. Quand vous êtes dans la résignation, vous ne choisissez pas, vous vous dites que vous n’avez pas le choix. Il y a toujours un espace pour choisir. Vous pouvez aussi vous dire “c’est comme ça”, à la seule différence ici, c’est que si vous l’acceptez, vous êtes dans une énergie positive. En réalité, vous sentez que vous avez le choix. Vous choisissez d’accepter et de ne pas lutter contre le réel. La plupart des douleurs psychologiques sont dues au fait qu’on accepte pas le réel et que l’on lutte. Le réel est dans l’ici et maintenant. Dans le présent, vous ne pouvez qu’accepter votre réalité parce qu’elle s’est déjà produite. En Gestalt, on va beaucoup travailler sur comment changer sa vie, mais on ne lutte pas contre le réel, on choisit d’accepter ce qui se passe. Et vous le vivrez ainsi d’une manière tout à fait différente. L’acceptation vous permet d’avancer encore plus dans les étapes du deuil et d’aller vers la 6ème étape qui est la décision.


6. La décision

Quand vous traversez une crise, un deuil, vous allez avoir à un moment donné des nouvelles décisions à prendre.

Ces décisions vont avoir une importance capitale sur votre bien-être :

Comment voulez-vous vivre les choses ?

Comment avez-vous envie de ressentir ce que vous venez de vivre ?

Quelles sont les actions que vous avez envie de mettre en place ?

En règle générale, les décisions prises dans cette phase ne sont pas des petites décisions.

Si vous avez bien métabolisé la phase d’acceptation, vous allez être dans une énergie intéressante et vous aurez plus de facilité à réfléchir sur votre futur, sur demain.

En revanche, si vous n’êtes pas passé par la phase d’acceptation, vous risquez de prendre des décisions qui seront encore teintées par la phase de résistance.


7. L’intégration

L’intégration est la dernière étape du deuil.

C’est dans cette phase que vous allez intégrer cette expérience dans votre vie, en vous, dans votre nouvelle identité.

Quand vous traversez une crise, si vous l’avez bien vécue et métabolisée, vous allez en sortir plus fort(e).

Si une de ces étapes a été mal vécue, quelque chose va rester inachevé.

Vous n’aurez pas vraiment pu intégrer les richesses et les acquis de cette crise.

Cela se transformera en galère dont vous aurez juste l’impression d’être sorti.

Si vous êtes dans cette idée de crise de transformation et d’opportunité de changement, vous allez en ressortir beaucoup plus heureux et beaucoup plus fort parce que vous l’aurez vécu d’une autre façon.

C’est très important de comprendre que le retour à la normale sera complètement différent si vous l’avez vécu comme une crise de transformation ou comme une galère.




De l’ombre vers la lumière

Je suis persuadé que cet article vous apporte un nouvel éclairage sur ce qu’est une crise. Longtemps considérée comme quelque chose de lourd et négatif, la plupart d’entre nous voit la crise comme une planète plongée dans l’obscurité. Mais nous oublions souvent que, derrière la face sombre, se cache une partie plus éclairée et plus éclairante sur nous. Cette face brillante va vous permettre d’évoluer en brisant un certain plafond de verre certain qui vous a longtemps retenu.


Rappelez-vous que derrière chaque crise sommeille un deuil.


De la perte d’une personne à la perte de nos valeurs, le deuil nous prive de quelque chose mais il nous fait prendre conscience du moment présent. En Gestalt, un deuil se décompose en 7 étapes distinctes. Lors d’une crise, nous passons tous par chacune de ses étapes, à une vitesse et à une résilience différente en fonction de notre histoire personnelle, de notre vécu et surtout de notre personnalité.

Surmonter un deuil (et donc une crise), c’est l’enchaînement de ces 7 étapes :

  1. L’annonce.

  2. Le déni.

  3. La résistance.

  4. La décompression.

  5. La résignation ou Acceptation.

  6. La décision.

  7. L’intégration.

Mieux les comprendre vous permet de mieux accepter un deuil et donc de surmonter chaque crise qui peut vous frapper.


Ces 7 étapes sont le chemin pour vous faire passer de l’ombre à la lumière, de l’annonce de la crise à l’intégration de l’opportunité.



Merci à Arnaud SEBAL, fondateur et directeur de l'École Humaniste de Gestalt, pour ce très bel article sur le deuil.



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